Statuts de l’ASBL

Textes fondateurs

La cofondatrice de l’ASBL, Évelyne Louveaux, a été pendant 30 ans une alliée du Mouvement ATD Quart – Monde. Le KapQuart, également à l’origine de l’association, est aussi en lien avec ATD Quart-Monde. C’est donc dans l’esprit de Joseph Wresinski, fondateur d’ATD que s’est créé Un Toit Un Cœur en 2008.

En voici les grands principes :

  1. La pauvreté n’est pas une affaire de charité, mais de droits humains

«Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l’homme sont violés. S’unir pour les faire respecter est un devoir sacré.»  JW

L’article 23 de la Constitution belge garantit le droit à chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine. L’éducation, la culture, la vie sociales, un emploi convenable sont des éléments indispensables à la dignité humaine, tout comme le sont l’alimentation, le logement et l’accès aux soins, l’aide sociale et la sécurité sociale.

C’est ainsi que chez nous, pouvoir prendre une douche, un repas, se poser, se mettre au chaud ou encore faire une activité sont tout autant importants que de pouvoir avoir accès à une information sur ses droits.

  1. Refus de l’assistanat pur et simple qui n’aide pas à rétablir la dignité

«Le Mouvement ATD Quart-Monde a ceci de particulier que ses premiers fondateurs, ses premiers membres furent les plus pauvres, les exclus eux-mêmes. C’est avec eux que fut entrepris le premier geste essentiel et symbolique : de demander aux organisations à caractère charitable, au sens étroit, de partir, de remplacer la soupe populaire par une bibliothèque, la distribution gratuite de vêtements usagers par une coopérative de vêtements.»

L’ASBL a été créée par et pour les personnes vivant dans la rue. C’est donc avec elles que nous cherchons à développer un réseau et des partenariats qui peuvent leur être utile, dans une visée d’émancipation et non d’assistanat.

  1. Écouter l’exclu, il a des choses à nous apprendre

« Jamais nous ne réintégrerons l’exclu tant que nous n’acceptons pas sa parole comme une contestation pour nous et pour notre monde : non seulement pour nos politiques et nos structures, mais pour nos manières d’être et notre civilisation.» JW

« Tant que le pauvre n’est pas écouté, tant que les responsables de l’organisation d’une cité ne s’instruisent pas de lui et de son monde, les mesures prises pour lui ne seront que des gestes par à coup, répondant à des exigences superficielles et d’opportunité. Les actions subjectives qui ne s’inspirent pas de l’univers vécu du pauvre, en dépit de toute bonne volonté ne l’introduiront pas dans les structures de la société. » JW

. Depuis sa création, l’ASBL est attentive à inclure les usagers dans les décisions qui peuvent impacter la vie quotidienne de l’association.

  1. Refuser le jugement

«Nous n’avons évidemment pas l’esprit à juger, mais à connaître, à comprendre par mille petites choses, la vie, le cœur des personnes.» JW

C’est dans cette optique que nous proposons un accueil pour tous, sans discrimination de sexe, de race, de langue ou de religion.

« Ma mère criait après ma sœur. Les cris, j’en avais l’habitude. À la maison, papa criait tout le temps. Il frappait mon frère aîné au grand désespoir de ma mère. Il injuriait aussi maman et nous vivions sans cesse dans la peur. Ce n’est que bien plus tard, à l’âge d’homme, en partageant la vie d’autres hommes comme lui, d’autres familles comme la nôtre, que j’ai compris que mon père était un homme humilié. Il souffrait d’avoir manqué sa vie : il portait en lui la honte de ne pouvoir donner sécurité et bonheur aux siens.» JW

  1. Changer le regard de la société

«Le pire des malheurs est le mépris de vos concitoyens, car c’est le mépris qui tient à l’écart de tout droit, qui fait que le monde dédaigne ce que vous vivez. Il vous empêche d’être reconnu digne et capable de responsabilités. Le plus grand malheur de la pauvreté extrême est d’être mort-vivant, tout au long de son existence.» JW

Les actions, menées par l’association tout au long de l’année, visent à sensibiliser et informer les citoyens et à mettre en lumière les diverses problématiques liées à la précarité.

  1. Indicateurs d’évolution: «Nous dévalorisons le milieu dans lequel vivent les familles en faisant croire que notre objectif est de les faire sortir le plus tôt possible d’un milieu qui serait malsain et sans valeur. » JW

L’association lutte contre la marginalisation des personnes précarisées en créant du lien, par l’écoute, le respect et la bienveillance. Nous cherchons à découvrir les valeurs du terrain telles que la résilience, la solidarité ou la débrouillardise. Pour rétablir la confiance en elles-mêmes, nous nous efforçons de présenter aux usagers un miroir positif d’eux-mêmes tout en leur faisant découvrir un potentiel inexploité. Se sentir reconnu, valorisé, permet de trouver ou retrouver la confiance en soi, un tremplin pour rebondir.

En organisant des temps de parole ou des débats, nous formons les usagers au débat démocratique, ils apprennent à écouter l’autre, à débattre calmement et à reconnaître l’autre dans sa différence.

C’est dans cette optique que nous évaluons nos pratiques.

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